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Maite Alvarez was working in ZSenne

Residentie 17/8 > 27/8/2020

SEISMOGRAPHS / SISMOGRAPHIES

Installation-performance

Concept and choreography : Maïte Álvarez

Original devices: Marisol Godard Lopera (Dessins Variables, Strasbourg, FR, 2013) Further development: Maïte Álvarez

Performance for the previous editions:
Maïte Álvarez, Camille Dejean, Leen Van Dommelen

Video extract: vimeo.com/327009495




 

ISAC RESIDENCY 2016, LA RAFFINERIE-CHARLEROI DANSE, BRUSSELS /

What is an image, if not perhaps it is a movement slowed down by its extreme until it became fossilized in the material of the paper?

The Seismographs place the human body
and the geological body in parallel and the human time with the time of a rock or an image.
The work speaks about an almost immobile
time that reveals itself in the fragility of the
body, drawing, by or despite itself, the seismic variations of its gestures. The device shows a motion that is almost motionless to our eyes and yet it reveals itself on the surface of the paper when time passes.

Each performer is connected to several strings that are attached to a drawing machine which is suspended onto a wall and held by a system of pulleys. The change of plane that takes place between the surface of the ground,

where the performer evolves and the surface
of the wall, where the graphic tool traces, creates a gap between the perceived movement and its archived translation. By thus, drawing and movement, become the anamorphoses

of each other as the gestures generate the drawing as much, as the constraints of the device itself that generates the gestures.

Qu’est-ce qu’une image, sinon peut-être
un mouvement ralenti à son extrême,
jusqu’à se fossiliser dans la matière du papier ?

Les Sismographies mettent en parallèle le corps humain et le corps géologique, le temps humain et le temps d’une pierre ou d’une image.
Un temps presque immobile qui se révèle dans la fragilité du corps qui trace, par ou malgré lui, les variations sismiques de ses gestes variables. Un mouvement presque immobile à nos yeux

et qui pourtant se révèle sur la surface du papier à mesure que le temps passe.

Chaque performeur est relié par des ficelles
à une machine à dessiner suspendue au mur grâce à un système de poulies. Le changement de plan qui s’opère entre la surface du sol
où évolue le performeur et la surface du mur où l’outil graphique trace, créé un décalage entre le mouvement perçu et sa traduction archivée. Dessin et mouvement deviennent
les anamorphoses l’un de l’autre. Les gestes génèrent le dessin autant que les contraintes du dispositif génèrent les gestes.

The Seismographs are part of a set of drawing machines, each offering a specific activation device by the body in movement.
These machines operate as mediators

from the scenic space to the graphic space, from the body to the drawing, by inviting us to reactivate the connection between
the movement and the trace it produces.

Les Sismographies font partie d’un ensemble de machines à dessiner proposant, chacune,
un dispositif d’activation spécifique par le corps en mouvement. Ces machines opèrent

en médiatrices de l’espace scénique à l’espace graphique, du corps au dessin, en nous invitant réactiver la connexion entre le mouvement
et le tracé qu'il produit.

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\ > TRADITION DOES GRADUATE 2018, ROYAL ACADEMY OF FINE ARTS (ARBA-ESA), BRUSSELS /

CONCEPT

Alors que le smartphone devient une extension de notre main,
la relation immédiate entre le geste et le signe se perd au profit
de gestes codifiés dont le sens s’est abstrait de leur fonction première. Aujourd’hui, pour produire du signe, il ne s’agit plus de tracer
sur la feuille mais d’appuyer, de glisser, de swiper sur l’écran.

Le geste, l’outil et le signe, ont joué un rôle interdépendant dans l’apparition du langage. L’écriture - l’acte d’écrire - est intrinsèquement liée au geste, c’est un langage vivant. En y renonçant nous perdons progressivement le toucher de la matière, le grain du papier, l’appréhension de l’espace tangible et de la surface, la poésie
de l’accident.

En revenant à un stade primitif de l’écriture, nous repensons
le lien entre le geste et la trace qu’il produit - sa fonction -, en nous efforçant à mettre en mouvement le corps entier pour produire
des signes. La connexion entre le mouvement et le tracé qu’il produit est alors réactivée. Cette forme archaïque de transcription graphique du mouvement restitue l’ancrage du geste. Elle permet de revenir aux sources primitives du traçage, à la forme, au difforme.

Par l’usage de mécanismes en bois incertains, l’outil nous contraint
à emprunter des chemins détournés pour produire des motifs.
En contournant ses mécanismes, nous créons – malgré nous –
de nouveaux gestes, un nouveau langage, qui se gravent sur la feuille.

Ce processus active un travail de mémoire et d’archivage par lequel l’état d’improvisation et de présence, deviennent gage d’expérience.
La création n’est ni à voir dans le geste lui-même ni dans le dessin
qui en résulte, mais réside simultanément dans le geste autant que dans le dessin. Elle se situe dans l’entre ; c’est-à-dire dans le processus de traçage, le mouvement médiateur qui laisse trace.

ORIGINE

Inspiré des machines à dessiner de la graphiste Marisol Godard Lopera (Dessins Variables, 2013), le projet germe en 2015 avec la volonté d’ouvrir le dispositif aux champs chorégraphiques et performatifs. Cherchant alors un nouveau dialogue entre le corps, la trace et la machine, le concept se développe entre 2016 et 2018 au sein de l’ISAC - Institut Supérieur des Arts et des Chorégraphies, sous la forme de recherches et prototypes desquels nait le premier volet du dispositif : Sismographies. Ce dispositif sera présenté dans le cadre de l’exposition Atlas de Nuit (Maïte Álvarez, juin-sept. 2020) au FRAC Provence-Alpes Côte d’Azur.

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\ > TRADITION DOES GRADUATE 2018, ROYAL ACADEMY OF FINE ARTS (ARBA-ESA), BRUSSELS /

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\ > ISAC RESIDENCY 2016, LA RAFFINERIE-CHARLEROI DANSE, BRUSSELS /

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RESIDENCIES

○ SEPTEMBER 2018, ROYAL ACADEMY OF FINE ARTS (ARBA-ESA), TRADITION DOES GRADUATE,

BRUSSELS, BE

○ DECEMBER 2016 & MAY 2017, VANDERBORGHT SPACE, (PARTNERSHIP ARBA-ESA — ISAC), BRUSSELS, BE

○ NOVEMBER 2017, LA RAFFINERIE (PARTNERSHIP CHARLEROI DANSE – ISAC),

BRUSSELS, BE

○ JANUARY 2015, LE CENTQUATRE, CINQ SPACE, PARIS, FR

PRESENTATIONS

◇ AUGUST 2019, FRAC PACA, ATLAS DE NUIT,
WIHIN THE FRAME OF ‘PARÉIDOLIE, INTERNATIONAL CONTEMPORARY DRAWING FAIR’, MARSEILLE, FR

◇ SEPTEMBER 2018, ROYAL ACADEMY OF FINE ARTS (ARBA-ESA), TRADITION DOES GRADUATE,

BRUSSELS, BE

◇ MARCH 2017, ATELIER CHEZ GEORGES,
PERFORMANCE EVENING ORGANIZED BY DAVIS FREEMAN, BRUSSELS, BE

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Maïte Álvarez’s work questions the correspondence between scenic
space and editorial space. Her initial training lies in Graphic Design (Master, 2012) at the High School of Arts of Rhine (Strasbourg, FR) and a Choreographic practice of which she graduated with a Master degree in September 2018 (ISAC – Royal Academy of Fine Arts,
Brussels, BE).

Maïte Álvarez's hybrid path leads her to constantly search
for the porous boundaries between dance, object, medium and space. She approaches choreography as a space wherein one can practice
the discovery of images by discovering the potential 'natural' movements the collaborative and singular body offer. Resources are
of big importance as those combine a body and the vision of that body in her practice.

These concepts were already present in her first exhibition in 2014, Paraboles Chorégraphiques, at the FRAC Grand Large, where she was welcomed as a resident artist by the CLEA of Dunkerque (FR).
And in 2016, at the CCNO (FR) under the direction of Josef Nadj.

Today, she emancipates from these concepts seeking to invent new cosmogonies by using Choreography. Her new creation, STELLA (2018), presents such ideas and is a project that she won the laureate
of the Prix de la Ville de Bruxelles and received a special mention of the Prix Espronceda-Center for Art and Culture (Barcelona, ES).

BIOGRAPHY

MAÏTE ÁLVAREZ

+32.499.502.698 M.MAITEALVAREZ@GMAIL.COM WWW.MAITEALVAREZ.COM