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Le mémorial de la DMC-12

residentie 21/9 > 4/10/2020 
Rémi Tamburini ontwikkelt een volgende fase van zijn Modulateur de Fréquence n°1, een performatief geluidsinstrument. Daarnaast werkt hij ook aan een nieuw sculpturaal project Le mémorial de la DMC-12, met schetsen, plannen en een nieuw model, een nostalgie naar het tijdperk van de futuristische automodellen en carrosseriën.

Elke dag van 17u > 20u tot zaterdag 3 okt. 
Uitsluitend na afspraak via ‭+32 486 34 47 49‬

Tous les jours 17h > 20h jusque samedi 3 oct.
Seulement après rdv tel. ‭+32 486 34 47 49‬

Présentation de la résidence de Rémi Tamburini à ZSenne Art Lab

Depuis dix ans ZSenne Art Lab soutient la production de Rémi Tamburini. Du 19 septembre au 4 octobre 2020, l’espace bruxellois accueille à nouveau l’artiste du PAA et lui offre un temps de création. 

Cette résidence s’articulera en deux temps. Les premiers jours seront consacrés à la production d’une nouvelle version du Modulateur de Fréquence n°1. Rémi Tamburini le transformera en un instrument performatif capable de jouer un set live. Présentée en 2018, lors de l’exposition A BAO A QOU à Luxembourg, l’installation initiale générait du son à partir de signaux lumineux : les tonalités étaient captées en temps réel grâce à des micros pastilles fixés sur les néons, mixées sur des fréquences différentes puis amplifiées. L’éclairage des néons était programmé d’après une composition électronique de freeparty, le tout rythmé par les cliquetis d’allumage d’un néon branché sur un voltmètre. Proche de l’univers de Nicolas Schöffer, l’ensemble produisait une musicalité bruitiste et stochastique. 

Les jours suivants seront dédiés à un nouveau projet. Rémi Tamburini empruntera des techniques de carrosserie propres au design automobile pour démarrer une nouvelle sculpture : Le mémorial de la DMC-12. S’inspirant des lignes du modèle existant, Rémi Tamburini a déjà dessiné les plans et les esquisses pour modéliser ses éléments sculpturaux. Une partie sera réalisée par un procédé industriel, les autres éléments seront moulés en résine par l’artiste chez Zsenne. Élaborée dans les années 1980 par John Delorean, la DMC-12 incarnait une vision du futur. Elle devait être éthique (respecter l’environnement et la sécurité), mondialisée (conçue par un Roumain, dessinée par un Italien, assemblée en Angleterre avec un moteur Renault). Son esthétique technoïde et les matériaux en inox étaient singuliers. Mais ses aspects fonctionnels furent négligés. La DMC-12 était trop lourde et son entretien difficile. Son processus d’élaboration fut proche de celui des sculpteurs. L’obsession de John Delorean pour sa chimère était telle qu’il se ruina. Le mythe de « La Dolorean » émergea quelques années plus tard avec la trilogie cinématographique Retour vers le Futur où la voiture tient le rôle principal. 

Ce modèle de référence est pour l’artiste une allégorie de l’automobile. Après avoir été idolâtrée au XXe siècle, la « bagnole » est devenue pour beaucoup, dans l’actuel contexte de crise écologique et sociétale, le symbole anxiogène, coupable des maux de l’environnement et des nombreux accidentés de la route. Aujourd’hui, l’automobile ne raconte et ne promet plus rien. Incapable d’anticiper les prochains enjeux de mobilité (épuisement des énergies fossiles), le design automobile s’est standardisé, l’audace est balayée par le vide esthétique. 

Marianne Feder   Septembre 2020

Né en 1982 à Ambilly (France), Rémi Tamburini vit et travaille à Bruxelles. Artiste autant qu’ingénieur, il puise son savoir-faire dans les sciences expérimentales et les innovations techniques. Dans la dynamique DIY - do it yourself -, il utilise des matériaux ordinaires pour concevoir des prototypes mis en scène dans des installations low-tech. Son univers décalé rend hommage à la science(-fiction) et aux utopies perdues (rétro-futurisme). Depuis quelques années, Rémi Tamburini développe également un travail autour du son à travers la création d’instruments, de sound-system et d’environnements propices à l’écoute. Plus d’infos : http://www.remitamburini.com/

Née en 1982, Marianne Feder vit et travaille à Montpellier (France). Diplômée des beaux-arts en 2004, elle soutient plusieurs artistes, coordonne des projets et publie des textes. En 2013, elle devient commissaire d’exposition. En 2019, dans le cadre d’Eldorado - cinquième édition thématique de lille3000, Marianne Feder propose Chimères de l’Ailleurs, une exposition collective rassemblant les œuvres de Marie Aerts, Vir Andres Hera, Frédéric Bruly-Bouabré, Patrick Chapelière, Bertrand Dezoteux, Romuald Jandolo, Augustin Lesage et Rémi Tamburini. Plus d’infos : https://fr-fr.facebook.com/spark.asso